Salut à tous,
Je relance le sujet car je me pose la question de l'utilité du drain, ce qui est un vaste débat et maintes fois discuté sur ce forum, mais je ne suis toujours pas convaincu.
Je suis actuellement en train de monter ma piscine en bloc à bancher polystyrène. Le terrain est 100% argileux.
Je suis allé faire un tour sur le site
www.argiles.fr et lu le rapport de l'étude ARGIC sur les sols sujets aux retrait-gonflement.
Il y est clairement indiqué que dans nos régions tempérées, le taux d'humidité du sol argileux reste (a peu près) constant toute l'année passé 0,80m de profondeur et que pour éviter tout phénomène de retrait-gonflement qui fragilise les constructions (sur les premiers 0,80m) il est nécessaire de garder ce taux d'humidité constant. Pour cela il faut absolument éloigner des constructions tout ce qui est rejet d'eau pluviale, puits, arbres et système de drainage. Ce qui est préconisé c'est la mise en place d'un système périphérique anti-évaporation (un dallage étanche de 1,50m de large minimum) afin d'éviter l'évaporation naturelle des eaux du sol.
Ci-dessous une petite illustration:
Du coup quelle utilité de mettre un drain périphérique s'il y a des terrasses de 1,50m de large tout autour de la piscine avec rigoles pour évacuations de eaux. Non seulement la terre argileuse est imperméable (une fois chargée en eau) mais en plus la terrasse empêchera l'eau de s'infiltrer dans le sol.
Je peux comprendre la mise en place d'un drain sous dalle + périphérique si l'on construit sur un sol meuble dans une zone avec nappes d'eau affleurantes, sinon je ne vois pas.
De plus le taux de pénétration de l'eau dans un sol imperméable comme l'argile est de 0,4cm/heure. Si l'on tient compte de l'évapotranspiration et de la vaporisation naturelle ce chiffre tombe à 0,1cm/heure.
L'objectif principal sur un terrain argileux étant de limiter la variation hydrique du sous-sol qui est la principale cause des sinistres connus et reconnus (fissuration/dégradation des constructions) la mise en œuvre des solutions listées ci-dessous me paraît la plus a même de protéger également ma piscine.
Extrait du rapport:
"Les causes des dégradations subies par les constructions sur sols sujets aux
phénomènes de retrait-gonflement sont connues et ont été analysées dans tous les
rapports du programme ARGIC. Si nous éliminons les défauts structurels de la
construction et les insuffisances des fondations, il reste des moyens d’action qui ne
touchent pas directement la maison mais jouent sur son environnement et qui ont été
évoqués pour la prévention des dégradations des maisons neuves (section
précédente). Ces dispositions visent à maintenir la teneur en eau des sols sous les
fondations aussi constante que possible et ainsi à éviter ou limiter les mouvements de
retrait ou de gonflement qui provoquent la dégradation de la structure de la maison.
Les variations de la teneur en eau des sols argileux trouvent leur origine dans
l’évaporation directe de l’eau à partir des surfaces libres du sol (à l’extérieur des
constructions), mais aussi dans les prélèvements effectués à des profondeurs variées
par les racines des plantes, et notamment des arbustes et des arbres. Pour ces
derniers, l’aspiration de l’eau par les racines dépend directement de la nature et de la
taille du sujet, mais en moyenne ces racines s’éloignent du tronc jusqu’à une distance
sensiblement égale à la hauteur de l’arbre.
Il existe pour cette raison deux façons de contrôler les variations de teneur en eau :
- la maîtrise de l’infiltration et de l’évaporation de l’eau autour des maisons,
- la gestion de la végétation.
Pour limiter l’évaporation de l’eau du sol, l’installation d’un trottoir ou d’une nappe de
géosynthétique étanche tout autour de la construction (de manière symétrique) peut
être appropriée. Des retours verticaux sous forme de bêches d’ancrage sur 1 à 2 m de
profondeur (qui peuvent aussi faire office d’écrans anti-racines) sont dans ce cas utiles
pour limiter les circulations latérales d’eau dans le proche sous-sol, ce qui renforce
considérablement l’efficacité du dispositif. La mise en place d’une couche de gravier ou
de sable grossier qui supprime les remontées capillaires entre le sol argileux et la
surface, tout en accumulant l’eau dans les périodes de pluie, offre une solution
alternative pour maintenir la teneur en eau du sol constante (en l’absence d’arbres)"
En attendant vos commentaires.
A+