Ne compte pas sur moi pour te rappeler les équations correspondant à la solution du problème ! Le seul mot équation est pour moi un mystère car j'ai quitté l'école à un moment où on parlait encore de calculs et pas de mathématiques. . . C'est dire que les bouquins avec lesquels je me suis pris la tête par la suite n'ont pas comblé toutes mes lacunes ! Pour les problèmes de construction, je n'utilise donc pas d'équations (ou alors sans le savoir) mais les moyens dont je dispose : un peu de bon sens et une expérience qui m'ont permis jusqu'ici de résoudre la plupart des situations. D'autant que j'ai appris aussi à refuser les travaux que je ne dominais pas. . .
Pour en venir à tes doutes,
Un mur de soutènement retient une charge correspondant au prisme triangulaire de terrain qui tend naturellement à s'ébouler. La pression exercée sur le mur n'est pas horizontale mais suit l'angle du talus naturel (qui dépend de la nature du terrain). Elle s'exerce donc principalement à la base (environ 1/3 de sa hauteur) plutôt qu'en tête.
La pression de l'eau s'exerce en tous sens mais elle augmente avec la hauteur et le diagramme des forces sur le mur prend aussi une forme triangulaire. La pression est donc là encore plus importante à la base qu'à l'arase du mur.
Dans un cas comme dans l'autre, il est donc effectivement plus judicieux d'élargir la base du mur que de lui donner une forme droite. En baissant le centre de gravité, on augmente le poids là où il compense le mieux la pression. Du coup, on diminue les forces qui s'exercent à l'intérieur du mur et on peut utiliser des matériaux moins résistants (par exemple, des parpaings au-lieu de blocs à bancher).
Mais cet élargissement de la base n'est pas une condition de sa stabilité ! Il suffit en fait de respecter un rapport épaisseur/hauteur du mur établi selon son poids propre et la charge qu'il soutient. Pour des ouvrages en maçonnerie traditionnelle, ce rapport est généralement compris entre 0.15 et 0.35.
Il va de soi qu'il ne s'agit que de principes généraux qu'on ne peut pas appliquer dans toutes les situations (talus plus haut que le mur, sol glissant, nappe phréatique importante, plantations, etc). Et je ne conseille à personne de faire un mur non armé pour une piscine !
