Retour d'expérience après 3 saisons
Bonjour à tous,
Je sais que le forum fourmille de sujets dans le genre, mais j'ai la faiblesse de penser qu'un retour d'expérience supplémentaire ne peut être néfaste, et puis ça fera un index de plus dans le moteur de recherche
Il y a 3 ans, nous sommes devenus les heureux propriétaires d'une Desjoyaux ovoïde 9 x 4.50. Il faut bien avouer que l'apprentissage a été plutôt difficile.
Saison 1 : APPELLE MOI SI T'ES VERT
On est partis du postulat de base qui est qu'on ne savait rien. On a donc beaucoup regardé et écouté. Essentiellement notre pisciniste qui ne pouvait que s'en réjouir. On a eu les petits désagréments habituels, pour lesquels on paniquait bien évidemment à chaque fois que l'eau était autrement que parfaitement transparente. Il y a eu peu de sautes de température, et relativement peu de précipitations, donc on s'en est globalement pas trop mal tirés, même si on ararement nagé dans du cristal. On passait du vert clair à une nuance correcte de bleu clair, pas franchement satisfaisant. Premières constatations :
- pas franchement facile de tenir un PH correct, mais paraît que c'est le coin qui veut ça. (Bordeaux rive droite).
- on appelait à chaque fois, ayant l'impression qu'on ne s'en sortirait pas, et à chaque fois on avait un conseil différent avec préconisation des produits qui allaient avec.
- on a commencé à comprendre l'importance d'un PH stable pour une bonne action des produits périphériques.
Saison 2 : TOUT DOIT DISPARAITRE, MEME L'EAU...
Mêmes désagréments que pour la saison 1, mais cette fois, grosse amplitude de température et "phénomènes verts" nettement plus marqués. Lecture forums, mise à profit de l'expérience de la saison 1, sacrifice d'un poulet et cérémonie vaudou, rien n'y a fait. En milieu de saison, on a fait analyser l'eau. Verdict : eau saturée et irrécupérable. On a vidé, nettoyé, rempli, et on se l'est tenu pour dit.
Enseignements de cette saison :
- les produits c'est bien. Comprendre à quel moment il faut les mettre et pourquoi, analyser les symptômes scrupuleusement avant de traiter simplement parce qu'on nous dit que "ça va bien marcher", c'est mieux.
- on commence tout doucement à se dire qu'un système de filtration parfaitement intègre ne peut s'obtenir qu'en l'entretenant nettement plus souvent que ce qui nous a été dit.
- on commence également à appréhender le fait qu'une piscine, ça s'entretient, et que ça demande quand même un peu d'huile de coude, pas seulement des produits.
Saison 3 : L'ERE DE LA MATURITE.
Après un hiver plutôt doux, voici venir les beaux jours. Forts de l'expérience des deux précédentes saisons, on se résigne, et on se dit : "du vert, y'en aura, mais cette fois, pas question de vider". A la première attaque, chloration choc + anti algues, filtration H24 et tout le Saint-Frusquin. Ca marche, mais on sent bien que c'est pas encore le top. On est contents, mais toujours stressés. Et puis vient la rencontre miraculeuse. Un pote du quartier, qui a pratiquement la même piscine que nous.
- Misère, chez nous ça verdit vitesse grand V et on n'arrive pas à traiter.
- Ah bon, comment vous faites ?
- Eh ben, on met les produits de machin, de truc, de chose, on filtre, on nettoie la chaussette régulièrement, mais c'est pas encore ça.
- Ah.Marrant, chez moi c'est du cristal, l'eau.
Merdalors, qu'on se dit, car nous sommes polyglottes et parlons couramment le français de la rue.
Pour terminer court, parce que sinon tout le monde va s'endormir, voilà ce qu'on fait aujourd'hui :
- pas d'algues : filtration T/3, voire T/2 s'il fait vraiment chaud. En fin de matinée, je brosse consciencieusement le fond. Nettoyage quotidien de la chaussette. 1 pastille de chlore lent par tranche de 10 m3. Bien entendu, surveillance active du PH.
- précipitations : là, y'a pas de secret. Balai aspirateur le jour même ou le lendemain. Contrôle scrupuleux du PH, nettoyage de la chaussette aussi souvent que nécessaire.
- présence d'algues : Hypochlorite de Sodium, nom scientifique de la javel concentrée. Euh, pourquoi pas chloration choc +anti algues + stabilisateur +choucroute garnie + 2 cafés un cognac un cigare et l'addition s'il vous plaît ? Ben tout simplement parce qu'on a vu de nos yeux vu que ça marchait du tonnerre et qu'entre le prix d'une boîte de pas tilles de chlore choc et un bidon de 25l de javel industrielle, y'a pas photo. Balai aspirateur tous les jours sur fond et parois, nettoyage de la chaussette plusieurs fois par jour. Dans le cas d'une grosse attaque (eau turquoise en moins de 4 h, virant au vert dans les 12h qui suivent), on résorbe totalement le problème en trois jours environ.
Qu'avons-nous retenu de tout cela ?
Eh bien. Le truc qu'aucun bon commercial ne vous dira. Une piscine, c'est du plaisir, mais c'est aussi du travail.
Pour la petite histoire, j'ai un superbe robot, que je n'utilise plus que l'hiver, parce que pour moi, mettre ma casquette préférée et prendre une petite heure pour aspirer le fond et les parois de mon bassin, c'est vraiment pas une corvée.
Aujourd'hui, je passe environ une heure par jour en brossage, contrôles et entretien courant, mais on se baigne dans une eau cristalline, et on ne stresse plus du tout.
J'espère que cette modeste contribution vous sera utile, et je répondrai volontiers à vos questions, si c'est qu'il y en a
Bonne baignade à tous !
Je sais que le forum fourmille de sujets dans le genre, mais j'ai la faiblesse de penser qu'un retour d'expérience supplémentaire ne peut être néfaste, et puis ça fera un index de plus dans le moteur de recherche



Il y a 3 ans, nous sommes devenus les heureux propriétaires d'une Desjoyaux ovoïde 9 x 4.50. Il faut bien avouer que l'apprentissage a été plutôt difficile.
Saison 1 : APPELLE MOI SI T'ES VERT
On est partis du postulat de base qui est qu'on ne savait rien. On a donc beaucoup regardé et écouté. Essentiellement notre pisciniste qui ne pouvait que s'en réjouir. On a eu les petits désagréments habituels, pour lesquels on paniquait bien évidemment à chaque fois que l'eau était autrement que parfaitement transparente. Il y a eu peu de sautes de température, et relativement peu de précipitations, donc on s'en est globalement pas trop mal tirés, même si on ararement nagé dans du cristal. On passait du vert clair à une nuance correcte de bleu clair, pas franchement satisfaisant. Premières constatations :
- pas franchement facile de tenir un PH correct, mais paraît que c'est le coin qui veut ça. (Bordeaux rive droite).
- on appelait à chaque fois, ayant l'impression qu'on ne s'en sortirait pas, et à chaque fois on avait un conseil différent avec préconisation des produits qui allaient avec.
- on a commencé à comprendre l'importance d'un PH stable pour une bonne action des produits périphériques.
Saison 2 : TOUT DOIT DISPARAITRE, MEME L'EAU...
Mêmes désagréments que pour la saison 1, mais cette fois, grosse amplitude de température et "phénomènes verts" nettement plus marqués. Lecture forums, mise à profit de l'expérience de la saison 1, sacrifice d'un poulet et cérémonie vaudou, rien n'y a fait. En milieu de saison, on a fait analyser l'eau. Verdict : eau saturée et irrécupérable. On a vidé, nettoyé, rempli, et on se l'est tenu pour dit.
Enseignements de cette saison :
- les produits c'est bien. Comprendre à quel moment il faut les mettre et pourquoi, analyser les symptômes scrupuleusement avant de traiter simplement parce qu'on nous dit que "ça va bien marcher", c'est mieux.
- on commence tout doucement à se dire qu'un système de filtration parfaitement intègre ne peut s'obtenir qu'en l'entretenant nettement plus souvent que ce qui nous a été dit.
- on commence également à appréhender le fait qu'une piscine, ça s'entretient, et que ça demande quand même un peu d'huile de coude, pas seulement des produits.
Saison 3 : L'ERE DE LA MATURITE.
Après un hiver plutôt doux, voici venir les beaux jours. Forts de l'expérience des deux précédentes saisons, on se résigne, et on se dit : "du vert, y'en aura, mais cette fois, pas question de vider". A la première attaque, chloration choc + anti algues, filtration H24 et tout le Saint-Frusquin. Ca marche, mais on sent bien que c'est pas encore le top. On est contents, mais toujours stressés. Et puis vient la rencontre miraculeuse. Un pote du quartier, qui a pratiquement la même piscine que nous.
- Misère, chez nous ça verdit vitesse grand V et on n'arrive pas à traiter.
- Ah bon, comment vous faites ?
- Eh ben, on met les produits de machin, de truc, de chose, on filtre, on nettoie la chaussette régulièrement, mais c'est pas encore ça.
- Ah.Marrant, chez moi c'est du cristal, l'eau.
Merdalors, qu'on se dit, car nous sommes polyglottes et parlons couramment le français de la rue.
Pour terminer court, parce que sinon tout le monde va s'endormir, voilà ce qu'on fait aujourd'hui :
- pas d'algues : filtration T/3, voire T/2 s'il fait vraiment chaud. En fin de matinée, je brosse consciencieusement le fond. Nettoyage quotidien de la chaussette. 1 pastille de chlore lent par tranche de 10 m3. Bien entendu, surveillance active du PH.
- précipitations : là, y'a pas de secret. Balai aspirateur le jour même ou le lendemain. Contrôle scrupuleux du PH, nettoyage de la chaussette aussi souvent que nécessaire.
- présence d'algues : Hypochlorite de Sodium, nom scientifique de la javel concentrée. Euh, pourquoi pas chloration choc +anti algues + stabilisateur +choucroute garnie + 2 cafés un cognac un cigare et l'addition s'il vous plaît ? Ben tout simplement parce qu'on a vu de nos yeux vu que ça marchait du tonnerre et qu'entre le prix d'une boîte de pas tilles de chlore choc et un bidon de 25l de javel industrielle, y'a pas photo. Balai aspirateur tous les jours sur fond et parois, nettoyage de la chaussette plusieurs fois par jour. Dans le cas d'une grosse attaque (eau turquoise en moins de 4 h, virant au vert dans les 12h qui suivent), on résorbe totalement le problème en trois jours environ.
Qu'avons-nous retenu de tout cela ?
Eh bien. Le truc qu'aucun bon commercial ne vous dira. Une piscine, c'est du plaisir, mais c'est aussi du travail.
Pour la petite histoire, j'ai un superbe robot, que je n'utilise plus que l'hiver, parce que pour moi, mettre ma casquette préférée et prendre une petite heure pour aspirer le fond et les parois de mon bassin, c'est vraiment pas une corvée.
Aujourd'hui, je passe environ une heure par jour en brossage, contrôles et entretien courant, mais on se baigne dans une eau cristalline, et on ne stresse plus du tout.
J'espère que cette modeste contribution vous sera utile, et je répondrai volontiers à vos questions, si c'est qu'il y en a


Bonne baignade à tous !
plus on est confiant dans sa capacité à maîtriser una machine, plus on passe pour un con quand ça foire.