resultats pas logiques

Le Coca a un pH entre 2 et 3 (quand les enfants m'ont dit ça, je me suis fichu d'eux, puis j'ai vérifié avec le pHmètre. . . heureusement, j'avais pas parié !).

Une fois le gaz carbonique complètement évacué il est à combien le pH? Je pose la question par curiosité, mon pH mètre ayant rendu l'âme l'année dernière

Salutations,

J'adore ta curiosité toute scientifique et toujours en éveil !

Non, je n'ai pas fait la mesure.

Oui oui tu te souviens l'année dernière j'avais versé 80-90 kg de sel dans ma piscine pour en voir l'effet. Je n'ai pas aimé finalement, la sensation, et le fait qu'elle était devenue très difficile à nettoyer car toutes les particules qui tombaient de l'énorme érable au dessus restaient en suspension dans l'eau . . . à cause du sel!

Alors cette année j'ai tout vidé et j'ai remplacé le 3 500 ppm de sel par 50 ppm de tetraborate de sodium. Je suis encore en vie, et ca pique pas, alors c'est un bon signe. Je crois que mon pH mètre est décédé en mesurant le pH de la terre à jardin. Je suis encore en deuil. Pour m'aider à traverser cette pénible épreuve je me suis procuré un thermomètre infrarouge avec lequel je m'amusais à mesurer la température de mon chien Chopin, des différentes ampoules électriques dans la maison et celle de mon front. Et aussi l'eau de la piscine. Je craignais que mes voisins me trouvent un peu (trop) "spécial" alors il est retourné sur eBay.

Finalement, en attendant que les choses se placent je me suis trouvé un petit boulot quelques soirs semaine: je teste l'eau pour les clients dans un magasin de piscines, jusqu'en avoir mal aux bras à compter les gouttes. On jase de piscines et d'eau. Ils ne savent pas pour le sel et pour Chopin.

La vie est belle.

Ouais, "c'est pas faux" comme dirait l'autre mais ça fait un peu chimie du 19ème siècle! Depuis on a fait plus simple et plus rationnel.
A+

Merci Laulau ! Mes vingt ans sont loin, certes, mais je crois quand même avoir fait mes études un peu après le XIX° siècle. Sans doute les profs n'étaient-ils pas à la page dans ma fac ? Ou alors peut-être c'était des études d'histoire que je faisais, et je ne m'en étais pas aperçu !



Pour le pH et les tampons, on a inventé quoi depuis ?

C'était une simple taquinerie sans aucune arrière pensée: simplement les expressions "sel d'acide, de base, et autre sulfate dacide de soude, etc" sont typiques des traités de chimie du début ou milieu du 19 ème siècle où la chimie des solutions aqueuses était loin d'être au point. Je n'ai jamais dit que les gens qui employaient ces termes racontaient n'importe quoi, mais les définitions et les mots ont changé. Bref dans mon language ça donnerait plûtot:" l'ion hydrogénocarbonate (bicarbonate) est un ampholyte, car base conjuguée du dioxyde de carbone dissous (sel de l'acide carbonique) et acide conjugué des ions carbonates (sel de soude). Espèce carbonatée majoritaire dans les eaux de piscines (pH compris entre 7 et 8 ) on l'assimile de façon grossière au TAC. Son statut d'ampholyte lui donne la faculté, lorsqu'il est présent en grande quantité, de transformer les éventuels acides ou bases qui peuvent s'ajouter, volontairement ou non (traitement, précipitation) dans l'eau de piscine, sans modification notable du pH (pouvoir tampon). J'ajouterais qu'une étude quantitative correcte montre que la valeur du tac préconisée un peu partout (10 à 15 mg/L) est quand même assez arbitraire.

Voilà, on raconte la même histoire ,mais autrement. Et je me garde bien de prétendre qu'une façon est meilleure que l'autre!
Salut et sans rancunes (j(espère).
A+

PS:ça va énerver chacha, il n'aime pas les gens qui se la joue intello!

Autre style :

Il était une fois un petit ion bicarbonate qui se promenait dans une grande, grande piscine. Il y avait de l'eau, de l'eau ! Plein de petites molécules ridicules, avec leurs deux petites oreilles d'hydrogène sur une grosse tête d'oxygène. Ces bêtes molécules d'eau faisaient rien que d'embêter le petit ion bicarbonate, en lui donnant des tas de coups de coude quand ils le croisaient. Et il y en avait, des molécules d'eau, et il en recevait, des coups des coudes. Surtout que l'été étant venu, la température montait, et les molécules d'eau devenaient de plus en plus agitées. Ca devenait insupportable.

Le petit ion croisait bien de temps à autre un autre ion bicarbonate, ou quelques ions tout ronds de chlore ou de sodium, cependant il se sentait bien seul.

Un jour, le propriétaire de la piscine décida que son pH était trop élevé. C'est vrai que le petit ion bicarbonate ne voyait pas souvent de proton. Un pour 100 millions de molécules d'eau : ça ne fait guère. Mais il ne s'en plaignait pas, car les protons sont de petites pestes qui se jettent sur tout ce qui possède la moindre charge positive, privant les autres anions, et notamment les ions bicarbonates, de toute relation sexuelle avec les cathions.

Le petit ion bicarbonate vit tout à coup autour de lui plein de gros ions tous ronds : c'étaient des ions chlore. Ils criaient : "Cachez-vous, nous amenons avec nous nos protons !" Le propriétaire de la piscine était connu sous le sobriquet de "Papy" et utilisait pour baisser son pH de l'acide chlorhydique. Le petit ion bicarbonate n'eut pas le temps de se cacher. A peine avait-il vu les ions chlore envahir l'espace autour de lui qu'il fut attaqué sauvagement par les ions H+, ces vilains protons qu'il craignait tant.

Notre petit ion bicarbonate ne survécut pas à l'attaque. Mais il se transforma : le petit ion qui nageait entre deux eaux devint acide carbonique. Il abandonna alors la molécule d'eau qui le retenait dans la piscine et, devenu CO2, il s'envola dans l'air pur.

Moralité : le petit ion a réussi à échapper au Papy. Mais il va contribuer à l'effet de serre. On a rien sans rien en ce bas monde.

Belle histoire.
Bravo.