Pour en revenir au débat qui "oppose" Poun et Killa.
Je dois dire que, assez étonnamment, je me retrouve dans les arguments des deux parties ! Pour moi, vous avez raison tous les deux ! Si j'étais pro, je réagirais comme Killa (politique du moindre risque) et pour éviter la moindre source de réclamation. Mais en temps que particulier, je me permets de beaucoup relativiser.
Killa prêche pour la norme "officielle", qui a certainement été établie sur base d'analyses scientifique.
Poun prêche pour le bon sens dans son cas particulier, qui correspond d'ailleurs grosso modo à ma situation personnelle.
En ce qui concerne les normes, il faut évidemment se rendre compte qu'elles sont établies en tenant compte de marges pour diminuer au mieux les risques, tout en sachant que le risque 0 n'existe pas.
Déroger à la norme est donc augmenter la dose de risque. Ceci étant dit, il faut quand même relativiser tout ceci.
Analysons par exemple la relation "chlore/stab" de la norme DDASS.
Pour un bassin sans stab, le chlore libre actif doit être compris entre 0.4mg/l et 1.4mg/l (. . . ) tandis que pour un bassin qui contient du stab (max 70 mg/l), le chlore libre doit etre compris entre 2mg/l et 4mg/l
Pour moi, un bassin qui contient un peu de stab (par exemple 30 mg/l) ne nécessite pas une norme aussi stricte que celle prévue pour le chlore par la DDASS (2 à 4 mg/l). Cette dernière tient évidemment compte du "worst case", à savoir 70 mg/l de stab et un pH élevé, etc
Il est clair que si le pH est bas et si le taux de stab est relativement bas, on n'est pas obligé de maintenir un taux de chlore entre 2 et 4 mg:l pour avoir une flotte désinfectée et désinfectante.
Par ailleurs quid si le taux de stab avait été de 5 ou 10 mg/l? Dans ce cas, on, considère qu'il n'y a pas de stab. Par contre, à partir de 20 ou 25 mg/l, on va considérer qu'il y a du stab. . .
C'est la raison pour laquelle, en fonction de circonstances locales, un particulier averti peut se permettre, sans pour autant prendre de gros risques, de déroger dans une certaine mesure aux règles de la DDASS.
Il faut toutefois noter que déroger aux règles est facteur d'augmentation du risque. Le tout est de savoir si ce risque augmente de manière significative ou non chez un particulier averti, qui suit les paramètres de sa piscine de près .
De plus, on peut se poser la question de savoir si l'eau de Poun est potentiellement plus sujette à une contamination grave par rapport à l'eau de la piscine municipale du coin où, je n'en doute pas, on respecte scrupuleusement, la norme de la DDASS, mais qui est parfois fréquentée par des gens à l'hygiène et au comportement douteux.
C'est un peu comme les indices vitesse des pneus de ma voiture. Celle-ci atteint une vitesse de 232 km/h selon le constructeur. En été, l'indice de vitesse des pneus doit être V ou plus (240 km/h) alors que pour l'hiver, je peux rouler avec un indice inférieur (H =max 210 km/h). Pourtant , j'ai déjà roulé à 211 km/h et même plus encore avec mes pneus hiver et je parle évidemment de vitesse réelle, pas de vitesse compteur. Les pneus n'ont pourtant pas éclaté . . . Et que prévoit la norme belge ? On peut rouler avec des pneus hiver d'un indice directement inférieur (soit H au lieu de V) entre septembre et avril. Mais je devrais mettre un bel autocollant sur mon tableau de bord avec la mention "max 210 km/h"
Est-ce à dire que si je roule en août ou en septembre, mes pneus vont éclater ? Pourtant, si mes pneus hiver avaient un indice de vitesse V, je pourrais légalement rouler en été avec . . .
Est-ce à dire que le pneu éclate au-dessus de 210 km/ h ? Non, évidemment, mais les risques d'éclatement augmentent légèrement avant d'arriver à la limite de la norme et si on la dépasse. Et puis, à vitesse beaucoup plus élevés, sur une longue distance avec un chargement élevé, les risques d'éclatement finissent par devenir progessivement innacceptables.
Encore un autre exemple d'aberration en matière de norme pour les pneus. J'ai une bonne vieille Suzuki GSX1100F qui accuse maintenant 18 ans de bons et loyaux services. Je viens d'ailleurs de commander sa remplaçante que je reçois dans un mois.
Cette moto atteint une vitesse max de 252 km/h réel (données constructeur). Perso, je l'ai même déjà menée un peu plus haut en réel (d'après mon GPS 255) et à fond de compteur (280 km/h), sans doute grâce à a la ligne d'échappement "compet" et au filtre KN. Pourtant les pneus homologués pour cette bécanne n'ont qu'un indice V (240 km/h) . . . Vu les difficultés à trouver des pneus dans la dimension prévue pour cette vieille bécanne, j'ai parfois fait monter des indices Z, mais parfois aussi des indices V. Pourtant, touchons du bois, malgré des vitesses hautement prohibées (et > 240 km/h), je n'ai jamais eu d'éclatement de pneu en 18 ans de conduite, ni la moindre chute d'ailleurs.
Un tout petit dernier exemple pour la route. Il m'arrive de temps à autre d'avoir un produit périmé dans le frigo. Je l'examine, je le sens. Si tout me semble ok, je le mange, A contrario, j'ai déjà eu des produits non périmés qui étaient pourris. . .
Un particulier peut donc se permettre de relativiser les normes !
Je dois dire que, assez étonnamment, je me retrouve dans les arguments des deux parties ! Pour moi, vous avez raison tous les deux ! Si j'étais pro, je réagirais comme Killa (politique du moindre risque) et pour éviter la moindre source de réclamation. Mais en temps que particulier, je me permets de beaucoup relativiser.
Killa prêche pour la norme "officielle", qui a certainement été établie sur base d'analyses scientifique.
Poun prêche pour le bon sens dans son cas particulier, qui correspond d'ailleurs grosso modo à ma situation personnelle.
En ce qui concerne les normes, il faut évidemment se rendre compte qu'elles sont établies en tenant compte de marges pour diminuer au mieux les risques, tout en sachant que le risque 0 n'existe pas.
Déroger à la norme est donc augmenter la dose de risque. Ceci étant dit, il faut quand même relativiser tout ceci.
Analysons par exemple la relation "chlore/stab" de la norme DDASS.
Pour un bassin sans stab, le chlore libre actif doit être compris entre 0.4mg/l et 1.4mg/l (. . . ) tandis que pour un bassin qui contient du stab (max 70 mg/l), le chlore libre doit etre compris entre 2mg/l et 4mg/l
Pour moi, un bassin qui contient un peu de stab (par exemple 30 mg/l) ne nécessite pas une norme aussi stricte que celle prévue pour le chlore par la DDASS (2 à 4 mg/l). Cette dernière tient évidemment compte du "worst case", à savoir 70 mg/l de stab et un pH élevé, etc
Il est clair que si le pH est bas et si le taux de stab est relativement bas, on n'est pas obligé de maintenir un taux de chlore entre 2 et 4 mg:l pour avoir une flotte désinfectée et désinfectante.
Par ailleurs quid si le taux de stab avait été de 5 ou 10 mg/l? Dans ce cas, on, considère qu'il n'y a pas de stab. Par contre, à partir de 20 ou 25 mg/l, on va considérer qu'il y a du stab. . .
C'est la raison pour laquelle, en fonction de circonstances locales, un particulier averti peut se permettre, sans pour autant prendre de gros risques, de déroger dans une certaine mesure aux règles de la DDASS.
Il faut toutefois noter que déroger aux règles est facteur d'augmentation du risque. Le tout est de savoir si ce risque augmente de manière significative ou non chez un particulier averti, qui suit les paramètres de sa piscine de près .
De plus, on peut se poser la question de savoir si l'eau de Poun est potentiellement plus sujette à une contamination grave par rapport à l'eau de la piscine municipale du coin où, je n'en doute pas, on respecte scrupuleusement, la norme de la DDASS, mais qui est parfois fréquentée par des gens à l'hygiène et au comportement douteux.
C'est un peu comme les indices vitesse des pneus de ma voiture. Celle-ci atteint une vitesse de 232 km/h selon le constructeur. En été, l'indice de vitesse des pneus doit être V ou plus (240 km/h) alors que pour l'hiver, je peux rouler avec un indice inférieur (H =max 210 km/h). Pourtant , j'ai déjà roulé à 211 km/h et même plus encore avec mes pneus hiver et je parle évidemment de vitesse réelle, pas de vitesse compteur. Les pneus n'ont pourtant pas éclaté . . . Et que prévoit la norme belge ? On peut rouler avec des pneus hiver d'un indice directement inférieur (soit H au lieu de V) entre septembre et avril. Mais je devrais mettre un bel autocollant sur mon tableau de bord avec la mention "max 210 km/h"



Est-ce à dire que si je roule en août ou en septembre, mes pneus vont éclater ? Pourtant, si mes pneus hiver avaient un indice de vitesse V, je pourrais légalement rouler en été avec . . .
Est-ce à dire que le pneu éclate au-dessus de 210 km/ h ? Non, évidemment, mais les risques d'éclatement augmentent légèrement avant d'arriver à la limite de la norme et si on la dépasse. Et puis, à vitesse beaucoup plus élevés, sur une longue distance avec un chargement élevé, les risques d'éclatement finissent par devenir progessivement innacceptables.
Encore un autre exemple d'aberration en matière de norme pour les pneus. J'ai une bonne vieille Suzuki GSX1100F qui accuse maintenant 18 ans de bons et loyaux services. Je viens d'ailleurs de commander sa remplaçante que je reçois dans un mois.
Cette moto atteint une vitesse max de 252 km/h réel (données constructeur). Perso, je l'ai même déjà menée un peu plus haut en réel (d'après mon GPS 255) et à fond de compteur (280 km/h), sans doute grâce à a la ligne d'échappement "compet" et au filtre KN. Pourtant les pneus homologués pour cette bécanne n'ont qu'un indice V (240 km/h) . . . Vu les difficultés à trouver des pneus dans la dimension prévue pour cette vieille bécanne, j'ai parfois fait monter des indices Z, mais parfois aussi des indices V. Pourtant, touchons du bois, malgré des vitesses hautement prohibées (et > 240 km/h), je n'ai jamais eu d'éclatement de pneu en 18 ans de conduite, ni la moindre chute d'ailleurs.
Un tout petit dernier exemple pour la route. Il m'arrive de temps à autre d'avoir un produit périmé dans le frigo. Je l'examine, je le sens. Si tout me semble ok, je le mange, A contrario, j'ai déjà eu des produits non périmés qui étaient pourris. . .
Un particulier peut donc se permettre de relativiser les normes !