Un peu de pub pour un copain et pour son film très touchant
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"Voici un joli FILM autoproduit qui peut se targuer de concurrencer, par sa qualité, une bonne partie de ceux qui sortent chaque semaine dans un circuit traditionnel. On le doit à Jean-François Gallotte, un artisan à part dans le cinéma français, qui a imposé sa présence magnétique d'acteur dans les FILMS de Dominique Cabrera (De l'autre côté de la mer), d’Olivier Assayas (Fin août, début septembre) ou encore des comédies populaires françaises, telles que celles réalisées par Thomas Gilou.
Louise, précisément, s'inscrit à la croisée entre le cinéma d'auteur et le film populaire. Ce n'est pas là la moindre de son originalité, puisque, intégrées à ce film de revenants, des séquences animées achèvent de lui insuffler toute sa poésie. Jean-François Gallotte cultive un art consommé du décalage. Sa vision anarchiste de la société, couplée à un militantisme qui affleure à l'orée du récit, donne à Louise sa profonde singularité.
Une octogénaire à la verve cinglante
L'argument de départ est simple mais le développement de l'histoire complexe. Octogénaire à la verve cinglante, Madame Boitelle (Claudine Baschet) cherche une dame de compagnie. Une agence de placement lui présente Charlotte (Charlotte Sohm, la fille du cinéaste) qui ne possède, a priori, aucune des qualités pour convenir aux exigences de la vieille dame indigne. Elle l'engage néanmoins. On pense que la vieille bourgeoise va sadiser jusqu'à l'épuisement la jeune femme mais à ce moment-là, l'oie blanche montre un visage plus inquiétant.
A mesure qu'il progresse, le film déploie ses richesses. L'intergénérationnel, la transmission, le chômage des jeunes font s'entrechoquer le surnaturel avec le réalisme. Bien écrit, ce buddy movie (film de copains) est aussi et surtout remarquablement interprété. Là se loge tout son charme. Dans le rôle de la vieille dame qui déteste les gosses, brandit des panneaux barrés par « Mort au capitalisme », Claudine Baschet nous éblouit. Belle, élégante, intense, la voir jouer est un enchantement de tous les plans."