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Article paru le 06/07/2006 (vu 1150 fois)
CONSOMMATION. SEPT PROPRIÉTAIRES DE PISCINES ET LE COMMERÇANT QUI LEUR A VENDU LES BASSINS EN KIT ONT ENGAGÉ UNE PROCÉDURE DEVANT LE TRIBUNAL DES RÉFÉRÉS DE TOULOUSE.
LE SUJET QUI FÂCHE
Des taches de ROUILLE au fond de la piscine
1 500 € en solde contre 3 500 € affiché en magasin. Lorsqu'il est rentré chez lui en janvier 2004 avec sa nouvelle piscine achetée en kit, cet habitant de Deyme était convaincu d'avoir fait une bonne affaire. Mais 40 m3 de déblai transportés à la brouette plus tard, l'heureux propriétaire est un peu défrisé. « J'ai mis ma piscine en eau le 6 juin 2004. Un mois plus tard les panneaux de l'armature ont commencé à ROUILLEr. Et aujourd'hui la ROUILLE s'est installée sur toute la structure et commence à transpercer le liner. » Bref la piscine est encore utilisable pour l'été, « mais ensuite il faudra trouver un entrepreneur pour la refaire entièrement ». Six autres propriétaires de piscines domiciliés dans la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et l'Isère connaissent la même mésaventure. Après avoir tenté d'obtenir réparation auprès de la société Irrijardin qui leur a vendu les bassins, ils se sont joints au responsable de cette entreprise pour engager une procédure en référé contre les fournisseurs des matériaux de construction des piscines. « Car nous sommes face à un défaut de galvanisation des panneaux de structure des piscines. Le tout est de savoir s'il s'agit d'une série limitée de panneaux défectueux ou si un lot plus large est touché », précise Raymond Granja P-DG d'Irrijardin.
EXPERTISE
Pour répondre à ces questions le tribunal des référés a ordonné une expertise qui devrait être rendue fin septembre. Mais dans une note envoyée aux sept propriétaires de piscines défectueuses, ainsi qu'à la société Irrijardin et à ses fournisseurs de panneaux métalliques Métal Mobil et PUM-PMSO l'expert affirme d'ores et déjà que le bassin d'un des plaignants « doit être reconstruit aux dimensions identiques à l'existant, avec escalier et local technique, à l'exclusion de l'aménagement des plages, des espaces verts et des plantations. »
Chez un autre propriétaire, la société Irrijardin a déjà tenté une réparation en changeant le liner de la piscine, « mais au bout de quelques mois les taches de ROUILLE sont réapparues. »
Les propriétaires malchanceux doivent désormais attendre que le responsable des malfaçons soit désigné par la justice avant d'obtenir réparation. Mais pour un de leurs avocats, cette première procédure doit permettre de donner l'alerte en incitant tous ceux qui ont un doute à vérifier l'état de leur bassin et à se défendre avant qu'ils ne tombent sous le coup de la prescription.
Bernard Davodeau
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Désigner le responsable avant de réparer
Après avoir pris connaissance des premières plaintes de ses clients, la société Irrijardin est intervenue pour effectuer les réparations nécessaires chez deux d'entre eux. Mais depuis l'entreprise a changé de stratégie en se retournant contre ses fournisseurs. « Ce qui se passe n'est pas exceptionnel. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Nous réparerons tout ce qu'il faut, mais nous devons d'abord connaître la cause des problèmes » affirme Raymond Granja P-DG d'Irrijardin.
