barbarossa a écrit:moi je suis très borné et tenace je veux savoir le pourquoi du comment
La Balance de Taylor n'est qu'une représentation graphique simplifiée de "l'indice de Langelier" qui suppose une température de l'eau de 24°C et une teneur en matières dissoutes totales de 1 000 mg/L, tandis que Hoover est une méthode développée afin de déterminer graphiquement l'indice de Langelier en tenant compte de la valeur réelle de tous les paramètres.
Il s'agit simplement d'un calcul qui sert à déterminer si il y aura précipitation ou non de carbonate de calcium pour un TAC, une dureté calcique, une température (24°C chez Taylor) spécifiques, pour un pH donné. (Langelier tena compte des corrections de forces ioniques (matières solides dissoutes), des dépendances de températures et des conversions d'unités en appliquant une constante, 12,1, qui fut plus tard revisée par plusieurs, Larson et Buswell en 1942, Van Waters et Rogers en 1964, et Wojtowicz en 1999.)
Ce qui explique pourquoi dans la balance de Taylor "il manque des droites": La température et la teneur en matières dissoutes totales sont considérées comme fixes. Et Hoover, c'est finalement Langelier que l'on résout à l'aide d'un graphique au lieu d'une calculette.
Il existe donc selon tout ce beau monde, un pH d'équilibre qui fera en sorte que l'eau sera ni entartrante ni corrosive.
Une eau corrosive selon Langelier et Cie aura tendance à corroder le béton, le ciment, le coulis (souvenez-vous que l'on parle que de solubilité de carbonate de calcium et non pas d'une mesure directe de la corrosivité de l'eau ni de sa pertinence pour les piscines) à l'inverse, une eau entartrante aura tendance à former du tartre.
Or la formule de Langelier (et conséquamment Hoover puis Taylor) n'est qu'une adaptation du principe de l'enthalpie libre introduite par le chimiste américain Willard Gibbs, qui détermine si une réaction est possible dans un sens ou dans l'autre, ou si le système est à l'équilibre.
La réaction est celle-ci: CaCO3 + H+ <--> Ca2+ + HCO3-
On retrouve dans le bouquin
Aquatic Chemistry chez John Wiley éditeur (1996), la formule (d'enthapie libre G) qui a servi de départ à Langelier pour ce système, G=2,3RT log (Q/K), ou Q représente la composition réelle et K, la composition à l'équilibre. La déviation du système par rapport à son état d'équilibre est exprimée par le ratio Q/K, ce que Langelier, de par son adaptation de cette formule, appella le "pH de saturation".
(En effet, Langelier déclara que le «pH de saturation = log [H+] d'équilibre - log [H+] actuel» )
Finalement dans tout cela il faut garder en tête qu'une piscine n'est pas un labo, et que l'intervalle de confiance des meilleures trousses d'analyses (généralement une précision de +- 10 mg/L) fait en sorte qu'il puisse y avoir une erreur significative dans le calcul de ce pH d'équilibre.
Maintenant si l'on croit invalider Taylor, Langelier et tout ce beau monde avec des "arguments béton" comme le prétendent certains, il faudra se lever très tôt.